Les députés se sont retrouvés le 31 mars au Palais du peuple dans le cadre d'une plénière à l'Assemblée nationale. Deux points étaient inscrits à l'ordre du jour et, en premier lieu, l'adoption de l'ordre du jour et la défense du projet de loi autorisant la ratification de la Convention relative à la gestion intégrée des ressources en eau du bassin du lac Kivu et de la rivière Ruzizi par le gouvernement. Le projet était défendu par Athys Kabongo, le ministre de l'Environnement et Développement durable. Cependant, juste après son intervention, la séance plénière a été suspendue et l'examen du projet renvoyé parce qu'une étude approfondie du dossier s'impose, a estimé l’Assemblée suivant par là l’avis du député Henri-Thomas Lokondo. Quatre raisons majeures sont invoquées pour ce report. En premier lieu, la Convention concerne des pays des voisins avec lesquels la RDC a des contentieux (la République du Burundi et celle du Rwanda). En second lieu, les députés souhaitent en savoir plus sur les bénéfices que la RDC pourra tirer du projet. En troisième lieu, ils rappellent que le pays, en crise, n’a pas les moyens d’assurer l’exécution d’une telle convention. Enfin les députés estiment que l’accord pourrait entrer en conflit avec la loi sur l'eau de 2015.
Le ministre de l'Environnement et Développement durable a saisi l'occasion offerte rappeler que la Convention vise à assurer la protection et la conservation des ressources en eau du bassin du lac Kivu et de la rivière Ruzizi sur base d'une gestion intégrée et durable. Pour y arriver, les trois États riverains se sont convenus de coopérer dans l'élaboration d'une vision stratégique commune et la mise en œuvre de programmes d'action en précisant qu’une attention particulière sera accordée aux besoins des communautés riveraines, actuelles et futures.
Flodel Nkima, La Prospérité (Kinshasa) – AllAfrica